La perruque a été utilisée dans de nombreuses sociétés et cultures. Comme accessoire de mode, dans un soucis d’hygiène ou en marqueur social. De l’antiquité à aujourd’hui, voici un bref aperçu de l’utilisation des prothèses capillaires, des rôles et différentes fonctions qu’elles ont pu avoir à travers les époques.
LA PERRUQUE CHEZ LES ÉGYPTIENS, SIGNE DE DISTINCTION SOCIALE.
La perruque était couramment portée chez les Égyptiens dans l’antiquité. Ceux-ci se rasant le crâne en signe de pureté et dans un soucis d’hygiène, elle assurait une protection contre le soleil. Elle avait également une fonction esthétique et renseignait sur le statut social. Les perruques pouvaient être en laine ou en fibres végétales pour les plus pauvres et composées de cheveux naturels pour les plus riches.
CHEZ LES ROMAINS POUR MASQUER UNE CALVITIE HONTEUSE.
Les Grecs puis les Romains l’ont aussi portée. La calvitie étant considérée comme un signe de dépérissement à Rome, la perruque était utilisée, à cette époque, pour dissimuler une perte de cheveux. Les Romaines portaient aussi des perruques confectionnées avec de vrais cheveux et souvent teintes en rouge, blond, gris ou encore en bleu.
RETOUR DE LA PERRUQUE AU XVIÈME SIÈCLE EN OCCIDENT.
L’utilisation de la perruque en occident s’est faite ensuite plus discrète pendant près de 1000 ans, l’Église désapprouvant son port. C’est par la cour anglaise, plutôt protestante que la perruque fait son retour au XVIè siècle. Et oui la France n’a pas toujours été à la pointe de la mode… Il faudra attendre le XVIIè siècle en France, pour que Louis XIII la remette au goût du jour. Il l’adopte suite à une perte de cheveux. Elle devient alors un accessoire à part entière, signe de prestige. A la cour de Louis XIV, tous les courtisans portent la perruque, longue pour les femmes comme pour les hommes, en cheveux naturels. C’est la grande époque des perruquiers français qui exportent dans toute l’Europe. Sous Louis XV la mode est celle des perruques poudrées de blanc, plus courtes et légères. Certains modèles moins onéreux et plus accessibles sont eux composés de crin, poils de chèvre, fil de laine ou encore de fil de fer !
En Angleterre au XVIIè siècle, les représentants de la cour de justice (juges, avocats, Lords) adoptent le port de la perruque pour représenter l’institution. Elle est un signe d’appartenance et est encore portée aujourd’hui lors des séances. En France, c’est la Révolution qui stoppera son utilisation, la perruque étant un signe distinctif de l’aristocratie.
LA PERRUQUE À L’ÉPOQUE MODERNE.
Elle fera son retour dans les années 60 (peu après Andy Warhol et ses perruques platines et argentées) notamment grâce aux nouvelles techniques de productions de fibres synthétiques.
Aujourd’hui, elle est associée au déguisement ou à la maladie dans la culture française, avec toutefois quelques différences selon l’origine ethnique (l’usage de la perruque est ainsi très courant dans la population d’origine subsaharienne). Néanmoins, les mentalités changent ces derniers temps et on constate que le port d’une chevelure de substitution est de plus en plus commun.